" The Boy " est un petit film bien glauque à se mettre sous la dent quand on aime les films stéréotypés du genre. Pendant les trois premiers quarts du film, le doute, le malaise et la désespérance demeurent et cohabitent bien ensemble. Explorant le thème du deuil impossible, ( celui d'un enfant) , le scripte plante au coeur d'un immense manoir une fille plutôt sexy et la mène aux frontières de la folie. Lorsque Greta arrive pour s'occuper du petit " Brahms ", elle ne se doute pas que celui-ci n'est qu'une poupée de porcelaine fabriquée à l'image d'un enfant mort. Elle ne se doute pas non plus de ce dont cette poupée est capable en tyrannie et en besoin d'amour.
Refusant d'abord de s'occuper d'un vieux jouet que seuls de vieux parents fous ont l'air de croire vivant, elle finira pourtant par accorder du crédit à cette poupée tantôt pathétique, tantôt terrifiante.
Le spectateur finit, comme Greta, fasciné par l'objet inanimé, ne daignant jamais bouger d'un cheveux, et qui semble pourtant vouloir s'exprimer. Le regard ne finit pas de buter sur le visage inexpressif de cette parodie de cadavre. Tout est suggéré et parle à l'inconscient.
Jusqu'au dénouement : un happy end. Pour aboutir à cela, il aura fallu passer par des opérations qui, certes, tiennent la route, mais qui comparées au trois premiers quarts paraissent un peu trop terre à terre.