Bien décidé à jouer sur la peur des enfants psychopathes et des poupées démoniaques, The boy 2 reprend les codes du premier sans nous offrir le plot twist intéressant que celui-ci nous avait offert, renversant en quelques secondes tous les stéréotypes qu'on s'était mâchés. Et sans ce retournement de situation, the boy 2 reste donc ce que The Boy avait réussi à esquiver ; un brouillon pré-mâché de stéréotype qui ne manqueront pas d'arracher quelques rires à défauts de faire frissonner.
Alors que The boy vous avait fait quelque peu trembler devant la folie humaine, "La malédiction de Brahms" a l'air bien pathétique, avec sa petite poupée qui bouge et sourit, en plein champ de caméra : ça fait peur une fois, mais la répétition vous donnera juste l'impression d'avoir affaire à un Chucky en herbe, un peu plus gentleman et un peu moins efficace. Et la volonté à montrer les actions de la poupée coupe court à tout aspect psychologique et à tout doute ; mon dieu Alphonse, nous avons bel et bien affaire à une affaire de possession.
Au rendez-vous, un gosse de 8 ans qui parle peu et n'affiche que des expressions blasées pour faire remonter vos frousses des gamins tueurs, et des "C'est pas moi, c'est Brahms" qui s'enchainent tant que vous pensez que franchement, à ce stade, c'est peut-être bel et bien un mensonge et que le gosse est réellement en train d'essayer de se sortir de ses conneries. "La poupée m'a dit de le faire", et vous avez envie de vous lever pour gueuler "Et si la poupée elle te dit de te jeter d'un pont, tu le fais ?" comme l'aurait fait votre mère il y a des années de ça. (Et puis aussi, vous regrettez un peu que la poupée ne lui ait pas en effet demandé parce que ça aurait au moins eu le mérite de vous débarrasser de cet enfant incroyablement irritant.)
Aucune surprise, donc, du début à la fin, les péripéties se déroulant sans aucuns sursauts (à part un énièmes screamers sans aucun intérêt et forcé, histoire de faire peur autrement que par le manque d'originalité ), aussi prévisibles que pitoyables.
Mais ne vous inquiétez pas, ça ne va que plus mal, puisque la fin est aussi ridicule qu'inintéressante, jusqu'à transformer le film en une vaste blague, sans queue ni tête, allant même à l'encontre de son prédécesseur qui avait au moins le mérite d'être potable et démantelant l'histoire pour expliquer celle-ci, parce que tant qu'à être mauvais, pourquoi donc essayer de garder l'idée que le premier était bon ?
Alors si vous voulez 1h30 de gamin qui pointe une poupée du doigt et parle de manière creepy devant des parents sidérés, soyez les bienvenus, vous ne serez pas déçus.