"Ca passe le temps mais ça reste bof" ; voilà l'impression générale que me laisse ce film, tout comme beaucoup d'autres. Ce genre de réaction est selon moi provoquée très (trop) souvent par des comédies qui n'ont comme seul objectif de rentabiliser la carrière déjà pourtant bien fournie d'acteurs efficaces dans leur genre. Seulement voilà : quand un film est écrit avec les pieds, tout le talent imaginable (et un certain Brayan Cranston est pourtant bourré de talent) ne suffit pas à le rehausser aux yeux du public.
Pour ce qui est du casting, justement ;
Brayan Cranston, le beau, le grand, nous livre là un rôle classique, mais efficace. Dommage qu'il soit forcé de patauger dans un cadre aussi construit et profond que la cuvette de mes wc. Son personnage et sa femme nous apportent une belle vision du couple américain de comédie. Encore une fois, simple (si l'on exclu les envolées de la dame qui se relâche par moments, ce qui m'a étiré le sourire) mais efficace si l'on veut rire sans réfléchir, ce qui est parfois bon.
James Franco, que je n'ai malheureusement pas beaucoup vu dans d'autres œuvres, mais que j'ai pourtant apprécié, notamment dans 127 heures, me laisse ici avec un sentiment bouillonnant de lassitude. Du genre à me faire soupirer à chaque "fuck" ou hausse de voix qui me perce les tympans. Un rôle comme celui-ci est parfaitement adapté dans ce genre e comédie selon moi, sauf que là ... ça sonne faux. Surjoué, poussé, et tout plein de rimes en "é".
Mention spéciale à Keegan Michael Key, qui, malgré un rôle caricatural (n'est-ce pas l’apanage de toute cette oeuvre, et de toute comédie qui se laisse regarder habituellement ?), arrive à sauver ce film selon moi. Rafraîchissant, poussant à sourire, il permet de relâcher un peu la pression après un visionnage tendu du film.
Conclusion ;
Le genre de comédie qui me laisse sans émotion, qui occupe comme il faut une partie d'après-midi où de toute façon je n'avais rien à faire. Un peu déçu de voir mon idole dans qqch d'aussi oubliable.