The Brown Bunny par franckjoly
Un film américain, road movie, complétement intimiste et d'une profondeur que l'on attend qu'au fur et à mesure que Bud s'approche de son point final.
La caméra, comme un explorateur des méandres intimes du personnage. De longs plan fixes au service de l'intériorité de Bud: il sort du van...se dirige vers une porte d'un pavillon; la caméra ne bouge pas; on passe d'une porte à une autre sans aucun mouvement, aucune entrave: on est dans l'intériorité...totale. Celle des objets, des choses et celle de la pensée de Bud. Noire et sombre. La vie et les accidents de la vie...
Les gros plans sur le visage tourmenté de Bud sont superbes. Le vent sur sa chevelure, les yeux bleus qui perçent le regard. La pluie tombe sur le van, la route traverse une amérique désabusée.
Enfin LA...là ou tout a commené...
Le point d'orgue du film et tout arrive en quelques instants, un éclat des sentiments entre culpabilité, morts, regrets remords...tout est jeté à notre face de spectateur dans une scéne de flash back totalement efficace...
Vincent Gallo offre bien là une oeuvre originale, un cinéma d'auteur, de la presque nouvelle Vague tendance amérique qui se fourvoit, qui décline, qui se meurt..