Au bout d'une heure mal shootée de gros plans nauséeux de Gallo et de routes qui défilent, l'envie d'arrêter le massacre me titillait sévère. Puis la longue dernière séquence arrive, le mystère du personnage flou vu jusqu'ici prend tout son sens.
Non, the Brown bunny n'est pas un road movie. Ce n'est pas non plus un délire de pseudo artiste torturé comme j'ai pu le croire durant ces interminables premières séquences. Brown Bunny, c'est juste un poème tragique sur l'amour. L'amour fou d'un homme pour une femme. Une histoire entêtante, lancinante sur l'obsession, la jalousie, l'aveuglement, le désir, la fuite,...
Oui, il y a bel et bien une scène de fellation, mais cette scène n'est pas là pour choquer gratuitement, ou créé le buzz, elle vient pour confronter les démons. Les démons qui rongent Bud et l'empêchent de se sortir Daisy de la tête.
Finalement, the Brown bunny est peut-être bien un road movie. De toutes les rencontres que fait Bud sur son parcours, la seule qui compte est celle qui a déjà tracé le chemin de son désespoir et de son mal être.