Il ne serait pas exagéré de dire que "The Brown Bunny" est un vrai film d'auteur. Dans "The Brown Bunny", Vincent Gallo est réalisateur, scénariste, producteur, acteur, chep-operateur et cadreur. C'est très impressionnant. Et pour rendre son film encore plus auteurisant, Gallo nous propose une mise en scène à base d'image granuleuse, d'une quasi-absence de dialogues, de plans fixes et de looooongs plans séquences sur les autoroutes américaines filmé à travers un pare-brise dégeulasse. Autrement-dit, il n'a rien fait pour rendre son film un tant soit peu accessible.
Je ne vais pas tourner autour du pot, "The Brown Bunny" est un film chiant. Je ressort de cette heure et demie, comme si je venais de rouler 1h30 sur l'autoroute en compagnie d'un Vincent Gallo qui fait la gueule. "The Brown bunny" semble être un film fait à l'arrache, comme en témoigne d'ailleurs les 3 pauvres noms qui constitue l'équipe technique au générique de fin. On a l'impression que Vincent Gallo a pris sa voiture, une caméra un peu pourrave et qu'il est allé filmer des trucs au hasard sur des aires d'autoroutes. Avoir une équipe réduite et peu de moyen n'est pas un défaut en soi, mais encore faut-il avoir une idée forte pour porter le film. Ce n'est malheureusement pas le cas ici.