C'est compliqué d'aimer un film de quasiment 3h30, quand le réalisateur nous fait passer par mille et unes intrigues qui lassent plus qu'elles ne captivent.
On suit donc un migrant Hongrois, dont on ne sait rien, László Toth. Il débarque aux USA vainqueur de la Seconde Guerre mondiale. On comprend rapidement que l'élément du vieux continent n'est pas à l'aise dans ces états-unis qui n'ont que faire de la sensibilité européenne, et ne pensent qu'au rendement... Et c'est un peu là tout le drame du film, László malgré des qualités évidentes (Oui c'est une réponse négative à ta candidature spontanée), ne s'adapte pas.
Il va tenter de conjurer le sort en montrant ses talents, et le drame qu'il a vécu dans l'Europe de la seconde guerre mondiale, mais sacrée nom d'une pipe ! qu'est-ce que ça prend du temps.
1 - On espère, de l'architecture, on entrevoit de l'architecture, mais si vite que ça frustre plus qu'autre chose. J'espèrais tellement qu'on montre ce qu'est le brutalisme, comment on conçoit pourquoi etc. mais rien. On peut faire de belles images, comme dans la série The Bear (Saison 2 épisode 1), tout montrant matériellement l'oeuvre de l'artisan qu'on suit... Mais Brady Corbet n'a pas jugé utile de la faire.
2 - Où est la belle photographie ? Encore une espérance déçue... Il y a deux trois plans qui valent le coup d'oeil (Le passage dans la carrière de marbre est très cool... L'opposition entre la nécessité d'être rapide de l'Amérique, et le candeur européenne est chouette) et surtout 3h30 de vie, mais globalement c'est pas ça.
3 - Le découpage... Alors oui, le découpage (Acte I, entracte, acte II, épilogue) est original (quoi que), mais y a vraiment de quoi se gargariser d'avoir mis un entracte ?
4 - Enfin quand j'ai vu l'épilogue, qui résume un peu tout le film... J'en suis arrivé à la conclusion que j'avais déjà mieux employé 3h30 dans ma vie.