The Burning Buddha Man
6.3
The Burning Buddha Man

Long-métrage d'animation de Ujicha (2013)

Dans la catégorie des étrangetés qu’on est bien contents de découvrir et qui justifient le fait que « les Utopiales, c’est quand même vachement intéressant », nul doute que je peux accorder la palme à la découverte de l’art d’Ujicha. Pas forcément pour ses œuvres dans leur ensemble car The Burning Buddah Man s’est quand même montré un peu trop perché et énigmatique dans son histoire et narration, d’autant plus que le character design reste extrêmement singulier et excentrique dans son genre et ne plaira pas forcément à tout le monde. La VO sous-titrée anglais n’a pas forcément aidé non plus mais vu que c’est la première fois que cela sort du Japon, on pardonnera facilement. D’où le fait que je n’ai pas spécialement eu le cœur d’enchaîner coup sur coup avec Violence Voyager. En revanche, même si je n’adhère pas forcément à ses délires dérangeants et mystiques – et encore, c’est un euphémisme – j’avoue avoir été pleinement fascinée par la technique qu’il a lui-même inventé, la « gekimation ». Tout tourne autour de l’home-made, que ce soit les personnages qui sont de simples dessins détourés maintenus par une baguette ou les décors dessinés également à la main avec cette même approche typé marionnettes, superposés les uns devant les autres selon les besoins et situations. Même le tournage reste artisanal vu que l’artiste lui-même admet qu’il fait tout sur sa table de salon. Un peu comme on peut le voir dans l’introduction/conclusion filmée montrant une jeune femme assise derrière une table avec ces fameux bouts de papier dessinés, un brin hors de propos vis-à-vis de l’histoire mais clairement intéressant pour se donner une idée du processus de tournage. Et aussi cheapos cela semble-t-il paraître dans la théorie, autant cela rend rudement bien dans la pratique. Il y a un charme certain qui se dégage de cette technique, entre art organique et très retro dans son approche, même si elle pourra paraître totalement désuète aux jeunes générations qui bouffent du film d’animation depuis leur enfance, sans avoir eu l’occasion d’être trop confrontées à d’autres techniques comme le stop motion et autres… Bref, quoiqu’on pense du reste, voilà une technique qui mérite d’être exposée à une plus large échelle tant la masse de travail est titanesque, surtout pour un seul homme comme c’est le cas ici.


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Margoth
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le 24 nov. 2018

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