Mastermind
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Un nanar, sûrement, comme je l'avais souvent entendu dire, - mais qui s'est bizarrement révélé être une bonne surprise! On est loin de la maîtrise des thrillers impeccables de l'époque, du style Seven, autant que des grandes réussites oniriques comme chez Lynch ou Cronenberg ; mais il existe tellement peu de films avec une ambition semblable, et comme The Cell se révèle, somme toute, bien plus original que l'immense majorité des grosses productions, et que son imagerie tantôt arty et tantôt méga-kitsch n'en est pas moins réellement inventive et prenante, ce film, malgré tous ses flagrants défauts, me semble mériter d'être vu et apprécié.
Deux-trois arguments en faveur du film, qui me passent par la tête :
1- Le réalisateur cherche à nous faire visiter l'inconscient - disons, l'esprit - de ses personnages (quand bien même ce serait sur un ton très naïvement spectaculaire) ; je trouve cette ambition cinématographique non seulement légitime, mais quasiment l'une des plus élevées du 7ème art (comme de tous les arts, sûrement) ; or, sans égaler Bergman, Kubrick ou Fellini (ni les deux déjà cités) il parvient tout de même à mettre en place une logique onirique d'une certaine cohérence, très surfaite, c'est vrai, mais toujours surprenante, un peu à la manière des fantasmagories que l'on trouve dans l'art et les légendes hindous - (et tiens, le réalisateur est indien !). Rien que pour ça le film vaut le détour.
2- Sans être particulièrement intelligent au niveau de l'écriture, The Cell contourne tout de même plusieurs bêtises coutumières d'Hollywood ; je pense ici notamment au fait qu'il attribue de manière plutôt adroite sa part d'innocence préservée au grand méchant de l'histoire. Finalement, en admettant de considérer un être, non au vu de ses seules actions, mais à travers le complexe théâtre de sa psyché, il semblerait que l'on acquière un regard plus subtil... Même quand les acteurs sont mauvais et les ficelles scénaristiques grossières ?... - Mais je me suis empêché de dire du mal jusqu'ici, ça ne va pas commencer maintenant ! - Oh, juste un peu : Vince Vaughn, vraiment, il n'aurait pas l'air aussi con s'il ne cherchait pas à se donner un air intelligent, non?... Mais il a peut-être compris ça par la suite, en se spécialisant dans la comédie.
3ème et ultime argument : Excellente idée que d'avoir fait un film autour de Jennifer Lopez ; indépendamment de son jeu - hélas ! mais tant pis, on s'en fout - elle envoie grave ! Maintenant que j'ai vu ce film, j'aurai toujours son image alternée de Santa Maria de carte postale pieuse porto-ricaine, et de célibataire en culotte qui tout en se baissant demande à son chat : "Tu veux du lait ?"
Créée
le 29 oct. 2016
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