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Une famille part en vacances dans une maison dans les bois afin de profiter du calme et de la neige de l'endroit. Pour passer des fêtes de Noël quand on a 4 enfants et une ado à divertir, la neige, c'est l'idéal ! Pour une fois, on tombe sur une famille qui n'a pas un super lourd secret qui les fait fondre en dépression instantanée au premier flash back, objet qui traine, parole déplacée. Non, c'est une famille équilibrée. Deux sœurs et leurs époux et enfants respectifs. Pour éviter le cliché "Petite Maison dans la prairie", il se trouve une ado rebelle (ahahah le pléonasme). Des mèches violettes, des mini-jupes et un sévère penchant pour son oncle montrent bien qu'il s'agit bien d'une ado lambda qui sait pas trop quoi faire de sa vie et non une Willow Rosenberg de la première saison de Buffy.
En ce qui concerne les adultes, on a au menu d'un côté, une blonde et son kéké, obsédé par sa médecine new age chinoise à base de poils de culs de rhinocéros, et de l'autre, la brune bobo "qui ne veut pas qu'on foute des fessées aux enfants" et son mari qui kiffe quand même bien qu'une ado en pince pour lui. Des adultes, ni plus, ni moins puisque ça ne vire pas dans le cliché.
La grosse première surprise : les enfants. On aura rarement vu des enfants aussi justes. Ils chialent comme ceux qu'on croise dans le TGV de Bruxelles - Perpignan. Ils sont violents comme la petite BB de "Kill Bill" qui fait des expériences sur son poisson rouge. Et ils sont adorables quand ils jouent avec la neige. Oh oui. Ils sont trop mignons ces enfants-là !
Puisque c'est un film d'horreur, il en faut de l'hémoglobine et des scènes qui tâchent ! Pas de quoi être déçu donc. Pourtant, si on ne voit pas clairement les accidents arriver, tout est suggéré de telle manière qu'on aurait largement moins de frissons si on voyait directement l'action sous nos yeux. Une succession de plans fait monter la tension de manière efficace, on sursaute, on souffre, on s'interroge sur la suite et on s'étonne de l'horreur dont sont capable les enfants.
Et que tout se passe en pleine journée, que ce soit les enfants, figure éternelle de l'innocence qui se transforment en "pire cauchemar", ça casse toutes les conventions, et c'est beau.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à "The Children", c'est le plan sur des microbes afin de faire comprendre au spectateur que la cause de tout le merdier, c'est un virus.
Sans ça, le film fonctionnerait très bien. Limite mieux car on serait toujours à se demander quelle mouche aurait bien pu piquer ces salopards de mioches.
Le film passe comme une lettre à la poste. On n'a pas le temps de s'ennuyer puisqu'on est constamment en alerte. Du début, à la fin.
Un très bon film réalisé par Tom Shankland, qui nous avait offert le sublime "WAZ". Ce dernier m'avait déjà foutu une sacrée bonne claque dans la gueule. Autant dire que je ne suis pas mécontente de voir un autre long-métrage du bonhomme, en espérant qu'il ne s'arrête pas en si bon chemin.