Imaginez le petit Kevin McCallister de "Home alone" qui aurait été oublié une fois de trop et qui aurait viré psychotique vingt ans plus tard et vous aurez une petite idée du profil du boogeyman de "The collector", vilain masqué séquestrant des habitants dans leur propre maison et laissant sur son passage une poignée de pièges dignes de "Attrape souris".
Premier film de Marcus Dunstan, co-scénariste des derniers "Saw", "The collector" ne partait pas franchement gagnant vu le background de son créateur. Et pourtant, ce petit home invasion du samedi soir constitue une très agréable surprise, son auteur, s'il navigue en terrain connu, évitant de verser dans la boucherie complaisante à la... "Saw".
Gérant plutôt bien sa mise en scène et la topographie des lieux, Marcus Dunstan a également le mérite de creuser un minimum son protagoniste principal (attention, je ne parle pas du Collector du titre), anti-héros attachant et dont les motivations ne peuvent que toucher le spectateur, a contrario malheureusement de seconds rôles purement accessoires.
Bref (moins d'une heure et demi) et allant droit à l'essentiel, proposant un suspense efficace et quelques plans délicieusement crasspecs, "The collector" ne marquera certainement pas le cinéma d'horreur mais devrait sans aucun doute contenter les fans du genre et procurer son lot de frissons, quasi huis-clos oppressant et tendu, s'achevant sur une fin ouverte et loin du happy end de rigueur.