The Creator
6.4
The Creator

Film de Gareth Edwards (2023)

Tout semblait parfait : les acteurs, le réalisateur, le titre, l'affiche du film, regardant vers l'avenir en conflit avec l'IA. Rien de nouveau vous me direz, mais peut-être une perspective nouvelle, suscitant une réflexion différente sur la question des dangers potentiels de l'Intelligence Artificielle.
Avec un sujet qui ne cesse de se développer et qui interroge sur une suprématie possible dotée d'un tel niveau d'intelligence, l'être humain et ses craintes sur la perte de contrôle de la machine qu'il a créée.
Et bien on repassera, car ce film n'apporte rien sur le thème, ou très peu… Dommage, car la science-fiction au cinéma est un médium privilégié qui expérimente nos limites intérieures et contribue à la compréhension de l'humanité.
Ce potentiel narratif que je n'ai jamais retrouvé personnellement dans The Creator aurait permis de nous interroger sur notre propre avenir en tant qu'espèce, notre capacité à préserver notre humanité. Ce défi auquel l'être humain se retrouvera, ou pas, un jour confronté. Jamais rien vu de tout cela encore une fois.

Bien sur, l'attrait principal de ce film réside avant tout dans sa puissance visuelle et le spectacle de qualité qu'il propose, cette relation entre Joshua ( John David Washington ) et Alfie ( Madeleine Yuna Voyles ), cette enfant qu'il doit éliminer, venue au monde un jour où seul l'amour avait vaincu l'incompréhension et la peur. Quelque part dans ce paradis perdu, une jolie rencontre entre Joshua et Maya ( Gemma Chan ), loin d'un conflit injuste, et voire l'arrivée de cette petite fille, le fruit de leur union, le symbole d'une harmonie parfaite, quelque chose qui ressemble à la vie.

Enfin, pour le reste, The Creator manque d'un certain équilibre dans la gestion du temps. Le peu de place accordée à la définition du contexte socio-politique qui constitue la toile de fond du récit, un rythme précipité dans le traitement d'autres personnages de l'histoire, diluant l'action et le mouvement de tout ce scénario. Gareth Edwards décide de ne pas prendre en compte suffisamment le concept complexe de l'identité, considéré comme improbable ou difficile à comprendre sur le plan ontologique, préférant simplifier les choses en mettant en scènes des personnages qui incarnent clairement le bien et le mal dans le contexte d'un conflit armé.

FirstClass1
5
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le 5 oct. 2023

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FirstClass1

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