Humans after fall
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En 2065, l’armée américaine affronte, avec pour enjeu la survie de l’Humanité, une intelligence artificielle avancée qui, bien que conçue pour servir et protéger, a lancé une ogive nucléaire sur Los Angeles, dix ans plus tôt. La situation est d’autant plus inquiétante qu’elle a son repaire en Asie, dont les habitants cohabitent avec une abondante population de robots intelligents, nommés « simulants ».
Les premières minutes d’introduction, qui brossent le tableau de l’univers dans lequel ce film se déroule, suscitent déjà quelques questions. En soi, ça n’est pas très grave, puisque le film va contextualiser, développer et nous apporter des réponses.
Sauf que non. Dès l’introduction, ce film n’est qu’une suite d’absurdités auxquelles on a bien du mal à trouver des explications.
On est par exemple un peu surpris de voir les USA faire débarquer des soldats sur des plages, envoyer des chars dans les villages, bombarder à tout va à coups d’ogives nucléaires, sans provoquer aucune réaction des pays asiatiques. C’est tout juste si quelques policiers locaux s’émeuvent de tout ce bordel.
On ne saisit pas bien non plus pourquoi l’armée américaine, sachant toujours où sont les rebelles et ayant la capacité de balancer des missiles nucléaires où elle veut, s’échine à tenter d’infiltrer des soldats, pour de toute façon toujours décider de balancer un missile en fin de compte…
Le scénario semble improviser les inepties pour pouvoir avancer : le héros a un moyen de localiser sa femme mais ne l’utilise pas pendant cinq ans, il ne s’interroge jamais sur le fait que l’enfant-IA conçue par sa femme enceinte (morte il y a cinq ans) semble avoir environ cinq ans, les rebelles qui ne voient ni n’entendent arriver les véhicules blindés de trente mètres sur quarante, les raisons obscures pour lesquelles seul le héros peut débrancher sa femme et sa fille, la liste est beaucoup trop longue… et dans le dernier quart du film, chaque scène est plus absurde que la précédente, pour enfin déboucher sur une fin sans réel dénouement ou conclusion.
Manichéisme digne de Star Wars, emprunts (maladroits) aux films sur la guerre du Vietnam et à peu près à tous les films que vous avez vus avec des robots, si ce film essaye de nous dire quelque chose, ça doit être quelque chose comme : aimez-vous les uns les autres, la guerre c’est mal, les robots sont nos amis.
https://olidupsite.wordpress.com/2024/08/12/film-the-creator-gareth-edwards-2023/
Créée
le 12 août 2024
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