The Crow
4.4
The Crow

Film de Rupert Sanders (2024)

Quand quelqu'un qu'on aime meurt ! On ressent un vide infini. On découvre ce que c'est d'être complètement et absolument seul. Jamais on oublie et jamais au grand jamais, on pardonne !


Après le film culte de 1994, The Crow réalisé par le cinéaste Alex Proyas, film-testament de la Star Brandon Lee, mort à l'âge de 28 ans à la suite d'un accident dû à un tir de revolver au cours du tournage. Trente ans après un remake se met enfin en production (préproduction de 15 ans ou Tom Hiddleston, Alexander Skarsgård, Nicholas Hoult et même Jason Momoa sont pressentis pour le rôle iconique) pour un budget solide de 50 millions de dollars par l’intermédiaire notamment d’Edward R. Pressman (Edward R. Pressman Film Corporation), Samuel & Victor Hadida (Metropolitan Filmexport). A la réalisation, le cinéaste Rupert Sanders (Blanche-Neige et le Chasseur, Ghost in the Shell) pour plonger de nouveau dans l’univers sombre et tourmenté du dessinateur James O’Barr, avec un scénario satanique de Zach Baylin & William Schneider. Le choix du nouveau vengeur tatoué et sabreur de l’au-delà, rôle maudit d'Eric Draven revient au suédois Bill Skarsgård (Ça, Barbare).

Après avoir été sauvagement assassiné avec sa bien-aimée, Eric Draven revient d’entre les morts pour se venger de leurs meurtriers, et tenter de ramener sa dulcinée à la vie.

Le casting de vengeance se compose de FKA Twigs (Honey Boy), Danny Huston (30 Jours de nuit, Wonder Woman), Josette Simon (Bridget Jones : Folle de lui), Laura Birn (Purge, Tyhjiö), Isabella Wei, Sami Bouajila (Indigènes, Les Miens) et Jordan Bolger (Tom et Jerry, The Woman King).


Il y a longtemps, les gens croyaient que lorsqu'une personne meurt, un corbeau emporte son âme jusqu'au pays des morts, mais parfois quand il se passe des choses trop horribles, l'âme emporte avec elle une immense tristesse et elle ne trouve pas le repos.


De quoi est-ce que tu parles ?


Le corbeau te guidera pour que justice soit faite !


J'comprends pas ! Ah, c'est n'importe quoi, c'est pas réel ! Et toi, tiens-toi loin de moi !


Là-bas ne fera que te ramener ici !


J'suis juste en train de faire un cauchemar ! C'est juste un foutu cauchemar !


Dans ce cas, réveille-toi !


Dès leur première rencontre, Eric Draven & Shelly Webster réalisent qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Malheureusement, leur amour naissant se heurte aux projets funestes d’un puissant homme d’affaires, qui a décidé de les éliminer pour étouffer un sombre secret lié au passé de Shelly. Leur exécution plonge Eric dans un monde parallèle, séparant ceux des vivants et des morts. Un mystérieux guide lui apprend alors que la force de son amour pour Shelly en a fait un être immortel. Eric décide d’en profiter pour se venger de leurs meurtriers, et tenter de ramener sa bien-aimée dans le monde des vivants.


Grâce à ce sang noir, tu peux passer d'un monde à l'autre tout comme eux. Allez, va maintenant et que justice soit faite !


Après une saga moribonde, qui a vu passer Ashe/Perez, Alex/Mabius, Jimmy/Furlong, ce cinquième ange exterminateur Skarsgård/Draven n’arrive à aucun moment lui aussi à faire oublier Lee/Draven dans la nuit du diable face à Top Dollar, même l'atmosphère malsaine et satanique ou l'excellente séquence de l'Opéra, ni change rien. Un Draven moins physique, seulement trois séquences d'action (dont deux petites) qui privilégie dans son premier acte la rencontre au centre de désintox et l'amour du couple maudit, Shelly & Eric. Le deuxième acte est plus sanglant, le personnage du guide Kronos au purgatoire par Bouajila est intéressant, initialement prévu mais supprimé suite au drame du film original, le guide squelette cow-boy par Michael Berryman. La mise en scène de Sanders m'a tenue en haleine durant 110 minutes de meurtres et de suicides malsains suivant la quête d'amour du nouveau Draven sans guitare. Danny Huston est quant à lui succulent dans le rôle du puissant Roeg, bien habitué de ce genre de Bad guy depuis longtemps. Il y a un petit hommage indirect à Lee & Dacascos dans The Crow 2024, l'affiche de Crying Freeman produit bien sûr par le producteur Hadida mais initialement prévu pour Brandon Lee remplacé par l'acteur Mark Dacascos, lui-même deuxième incarnation d'Eric Draven dans la série TV de 22 épisodes, The Crow : Stairway to Heaven. Comme dans la série télé, les corbeaux font face aux serpents et le final est identique. The Crow devient cependant un échec immédiat lors de l'été 2024 avec seulement 21 millions de dollars de recette mondiale, qui l'envoie directement pour la VOD. Pas mieux côté musique composée par Hauschka/Volker Bertelmann et pour la bande originale qui comporte Disorder de Joy Division, The Killer par Phil Kieran & Aaron Thomas, Boadicea d'Enya ainsi que Prélude No 15/La goutte d'eau de Frédéric Chopin par Cast & Robert le Diable de Giacomo Meyerbeer par l'orchestre national Bordeaux Aquitaine/cœur de l'opéra national de Bordeaux.


Notre amour vivra à travers tout ce qu'elle fera ! Et je sais qu'un jour, nos âmes seront de nouveau réunies. D'ici là, il me restera un souvenir, celui de la sensation parfaite de l'avoir aimé. Et ça me suffira, enfin presque.

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il y a 5 jours

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