Un troisième opus nanardesque sur les bords (à voir avec des potes peu regardants), car on pense que la BO a été échangée par inadvertance avec celle d'un tout autre film (la musique n'a aucun rapport avec l'action ou la scène, notamment le rap joyeux qui accompagne l'évasion tragique du héros au début du film), le casting entier semble ne pas comprendre les scènes à jouer (pauvre Kirsten Dunst, qui semble perdue), on a d'emblée cette scène lunaire de l'héroïne (la belle-sœur du Corbeau) qui ne reconnaît pas son beauf dès lors qu'il a deux traits légers d'eye-liner sur les yeux (le maquillage iconique, la coupe de cheveux hirsute et les fringues sont d'abord absents dans cette version du personnage : on ne comprend pas que cette femme soit si peu physionomiste, ça doit être l'effet "Clark Kent/Superman"), et on nous enchaîne les plans subjectifs du corbeau en objectif fish-eye hideux, ce qui parachève un troisième film totalement dispensable, si ce n'est pour se lancer dans une soirée entre potes assez potache. On sauve uniquement la scène de la voiture, où la colère de voir un flic abuser de ses pouvoirs laisse place à un défouloir du Corbeau qui n'aime pas vraiment qu'on embête les dames bourrées (si seulement il pouvait faire les sorties de boîtes), en plus d'obtenir quelques infos pour son enquête pour trouver le Grand Méchant (intrigue qui passe fréquemment à la trappe). Vraiment, on s'étonne que ce troisième film est sorti en salles, pauvres spectateurs (ils auraient du se tirer deux traits avec un feutre sur le visage, et de changer de salle au nez de l'ouvreur : apparemment, on ne vous reconnaît pas).