The Cured est une petite production irlando-franco-brittano-américaine, realisé par David Freyne, lui aussi irlandais. Le film raconte l'histoire d'un ancien infecté qui, après s’être fait soigner, essaye de reprendre une vie normale. Mais la société qui se remet à peine de l’épidémie, ne voit pas d'un très bonne œil le fait de côtoyer des personnes passés par la case zombie.
C'est donc dans ce contexte politique et social très particulier que nous emmène l'histoire. Et je dois dire que j'aime beaucoup l'idée. Le genre du film de zombie a toujours été utilisé pour critiquer de la société actuelle ; la société de consommation, les gouvernements, les forces armées etc..
The Cured décide de continuer cette démarche mais cette fois avec un nouveau contexte et l'incorporation de sujets moins courants ; la xénophobie, le terrorisme ou encore la culpabilité d'un ancien zombie qui doit vivre avec ses actes.
Mais voilà, le film à un problème majeur. Il fait 1h40.
Quel dommage que le film soit si court ! Le sujet aurait clairement mérité un film de 2 bonnes heures. Je peux même totalement imaginer une saison entière d'une série. Traiter d'un point de vue socio-politique la post-pandémie est une excellente idée pour rafraîchir le genre du film de zombie.
Je voulais en voir plus !
Après, le film se regarde plutôt bien. Notamment grâce à ses deux principaux acteurs ; Sam Keeley & Elliot Page (qui est également producteur d'ailleurs) qui font du très bon taf. Tu ressens la fatigue extrêmes de ces personnages. Les deux ont dû traverser différentes épreuves et ont réussi à s'en sortir mais ils sont encore très marqués par leur passés et la tristesse ne les quitte jamais. Seulement quelques rares scènes plus positives permettent de mettre du baume au cœur.
Et il y a aussi plusieurs scènes qui sortent de l'ordinaire dans un film de ce genre. Je pense surtout aux scènes de PTSD que subit le perso principal, ou encore le moment très touchant de retrouvaille entre deux personnages qui ont une relations vraiment singulière. Ou tout simplement la fin du film, qui est plutôt imprévisible et qui laisse le spectateur jouer avec son imagination.
Donc ouai, film plutôt sympas et très honnête dans sa démarche mais qui, par sa courte durée, me laisse clairement sur ma faim.
P-S : Elliot, revient sur grand écran par pitié.