The Dark Knight - Le Chevalier noir par Etheroman

Et bien, 5 ans et surtout un The Dark Knight Rises lourdaud plus tard. Me voilà très impressionné par ce second épisode de l'arc de Nolan.

Il faut dire que l'engouement autour du réalisateur a forcément suscité mon énervement. Je suis donc un caractère tout à fait susceptible d'être surpris en bien par la grandiloquence du réalisateur.

Ici, la construction d'un univers riche pour mieux intégrer les différents éléments du scénario. Là, la mise en scène à la royale, comme cette incroyable enlèvement dans un building de Hong-Kong. Ou cette bégayante explosion d'hôpital qui restera peut-être comme l'une des plus belles de l'histoire du cinéma. Pas à cause du feu mais bien par l’improbable démarche du forcené Joker. Et ça ne s'arrête jamais. A ce détour, on croise une scène digne de Heat. A cet autre endroit, c'est carrément JFK qui se rappelle à notre bon souvenir.

Voyez donc, l'immense rôle de Heath Ledger, passé désormais à la postérité. Son jeu, mais aussi les dialogues qu'on lui sert sur un plateau d'argent. Ne soyons pas rabat-joie et laissons "Why so serious" entrer dans les dictionnaires.. Ce n'est pas une raison pour oublier Harvey Dent (Aaron Eckhart) qui, bien que biface, donne paradoxalement à ce Dark Knight sa troisième dimension et la profondeur suffisante pour en faire plus qu'une histoire de super-héros. Un questionnement sur la justice.

Je veux aussi parler de la fin du film qui illustre notre chauve-souris devenue un rat mais aussi un héros absolu pour mieux échapper aux conséquences de son propre sacrifice. Mais il peut encaisser:

"Because he's the hero Gotham deserves, but not the one it needs right now. So we'll hunt him. Because he can take it. Because he's not a hero. He's a silent guardian. A watchful protector. A Dark Knight."