"Avec un nom comme Chris Go(ldo)rak, j'aurais été bien inspiré de me méfier... Cependant ma curiosité et ma furieuse envie de popcorn sucré et de cornetto Enigma, saveur pistache, en décidèrent autrement. Ô soirée lugubre, infâme spectacle: j'ouvris grand la porte accédant à la salle, ce furent les ténèbres, et rien de plus... Mon âme, de cette merde qui gît, flottante, à terre, ne s'élèvera jamais - jamais plus!
Comment pourrai-je jamais débuter la critique de ce 'film' navrant, pathétique, under-underground... Allons, armons-nous de courage, à l'ouvrage! Commençons par le proscenium du crime, Moscou... Je passerai sur la caricature des businessmen russes, apparemment dénués de scrupules, crapuleux, égotiques et plagiant à l'envie... A l'opposé, de brillants et naïfs Américains, géniaux mais humbles; l'idéal de civilisation occidental, galants et humanistes... Il est vrai qu'au paradis de Bernard Madoff et de Lehman Bros, les Anges ont les figures sales... Crédibilité du prologue, sur fond de révolution néo-facebook et d'Américaines délurées recherchant des Américains à Moscou (il est probablement plus économique de prendre le car direction La Grosse Pomme): zéro absolu, dans l'acception de feu Lord Kelvin... Puis tout s'accélère, les extra-terrestres électro débarquent et explosent tout et tous. Comment ne pas pleurer devant la pauvreté des effets spéciaux, la pauvreté du scénario, la pauvreté du jeu des acteurs, les rebondissements minables - le coup du plombier/électricien russe ayant conçu un phaser anti-alien digne de Ghostbuster avec sa pomme de douche, un tromblon et des restes de casseroles est à cet égard tout simplement ENORME... La cage de Faraday aménagée, le sous-marin traversant tranquillement la Moskva: que dire de ces inepties? Les guerriers russkofs, entraînés par un amerloque mal rasé: THE leader charismatique auquel on aurait envie de donner la pièce tant il rappelle le S.D.F. mal fagoté du coin... Pauvreté des C.G.I., qui semblent venir tout droit d'un mauvais épisode de Max Headroom ou d'un essai malheureux d'animation numérique pour Captain Power (je trouve les Bio-mechs mieux faits, d'ailleurs...); non en fait cela ne vaut pas même la comparaison... On dirait du Donkey Kong sur France 2 à la 'grande' époque...
Digne des plus mauvais épisodes de... Je n'arrive pas même à trouver de comparatif! C'est la nullité à la puissance cosmique, la négation la plus pure de l'intelligence, le gâchis impardonnable d'une dizaine d'euros - sans compter les indispensables friandises, qui aident à supporter ces 89 horribles minutes... Oui je sais, il eut mieux valu quitter manu militari la salle, mais je souffre de ce mal français qui veut que l'on reste jusqu'au bout pour 'amortir' ses dépenses (faut dire qu'à 5 euros la place en Pologne, on peut se permettre d'être critique). Mais là... Je me suis proprement fait enculer; le pire c'est que je m'en doutais avant même d'avoir franchi la porte...
Pauvre de moi! A tout le moins, si je puis expier mon péché en sauvant quelques-uns de vous de la perdition et de la contrition: n'y allez PAS!!!"