The Deep Blue Sea par cityhunternicky
Adaptation d'une pièce de théâtre, le long métrage de Terence Davies nous raconte la difficulté pour une femme dans les années 50 de choisir entre passion et raison.
Faut-il suivre la raison, ou la passion ? Ce thème, traité des milliers de fois, restera d'actualité encore longtemps car aucune réponse ne peut être trouvée. En revanche, voir une lutte qui date des années d'après guerre, ça c'est ennuyeux ! Toutes les problématiques soulevées n'ont plus cours et c'est avec peine qu'on s'identifiera ou développera de l'affection pour cette femme qui pourtant est une battante. L'histoire ne se base donc que sur la romance pour fournir son efficacité !
Comme tout pièce de théâtre, les acteurs et les dialogues font tout. C'est donc avec des discours superbement écrits que se répondent les (deux) trois protagonistes du trio ravageur. Avec certaines piques bien formulées, mais aussi de longs moments de silence ou de langage gestuelle. Les trois acteurs sont donc parfaits pour ça, exprimant avec émotion les enjeux de la bataille. Malheureusement ils n'arrivent pas à créer l'intérêt dans ce thème dépassé et les longs moments de silence ou de mollesses tendent à endormir.
La musique se veut compensatrice voire illustratrice de certains décors et lieux importants, mais c'est plus de l'ambiance qui en ressort et non une vague d'émotion. On s'ennuie même devant certains débats dépassés et autres disputes stériles. L'image et le rendu de l'époque sont biens, mais l'atmosphère est inégale alors que l'environnement théâtral se doit de mieux choisir son arrière plan. Le tout deviendra long devant certaines scènes se répétant face à l'incertitude du choix.
Pour conclure, The Deep Blue Sea ne permet que de voir de bons acteurs jouer et réciter un assez bon texte, le tout sur un thème dépassé et des décors inégaux.