Neil Marshall débarque avec brio dans le film d'horreur. Avec cette virée cauchemardesque d'un groupe de six amies spéléologues, il nous offrait à nous grands enfants, une nouvelle peur du noir. Car The Descent brille par ce qu'il a de plus sombre grâce à une lumière diffuse, discrète et qui nous donne pendant longtemps plus à deviner qu'à voir. Le film dégage et partage la claustrophobie des personnages et l'horreur qu'elles endurent. Et lorsque les monstres sortent enfin du placard, c'est pour nous apparaître à la fois terrifiants et fascinants. Jusqu'à la psychologie de nos frêles héroïnes (bon d'accord c'est pas non plus du Freud) et malgré une présentation qui ne nous laisse pas le temps de nous attacher, Neil Marshall réussi à nous captiver et à nous tendre de bout en bout. Un pur survival d'horreur, sombre et sale, subtil et plein de rage qui ne laisse pas indifférent.