Très sympathique film d'horreur claustrophobe, The Descent décrit les mésaventures d'un groupe de six amies réunies pour un week-end spéléologie au cœur des montagnes Appalaches. L'intrigue se concentre plus particulièrement autour de l'une de ces malheureuses aventurières (Shauna Macdonald) devant combattre le traumatisme causée par la mort de son mari et de sa fille au cours d'un accident de la route survenu un an auparavant. Une caractérisation de personnage assez classique pour le genre, mais plutôt bien servie par de bonnes idées de mise en scène (citons en particulier la scène finale).
Le film, par sa mise en scène, sa gestion de la lumière (de l'obscurité), et surtout son travail du son, tire merveilleusement bien parti de ce décor, peu exploité dans le cinéma horrifique, dans une esthétique et des codes empruntant beaucoup au found footage. La progression dans l'horreur est très efficace (malgré quelques jumpscares parfois un peu gratuits), d'une première partie purement survival basculant dans un pur film de monstre au cours de sa seconde moitié.
Le choix d'un casting entièrement féminin pour représenter et explorer la question de la sororité est également à saluer, malgré les critiques qui ont pu être soulevées par sa fin (que je spoilerais pas). Cette dernière m'a également poussé à m'interroger, mais plus sur les valeurs morales du personnage principal que sur un propos réellement antiféministe, une thématique dont je trouve le film assez éloigné au final (bien que je ne m'exprime ici qu'au travers de ma perception d'homme).
Bref, un très agréable et divertissant moment d'horreur, que je regrette de ne pas avoir découvert en salle.