Petit ange parti trop tard

Voilà donc le nouveau et dernier film du Sony's Spider-Man Universe (ne cherchez pas Spider-Man dans ces films, vous allez être déçu), que je surnomme affectueusement le Shitty Sony Universe. Probablement dernier clou dans le cercueil de cet univers partagé donc, au vu des échecs systématiques au box-office et des retours désastreux, critiques comme publiques, de chacun des derniers films produits par le studio.

Kraven the Hunter ne fait pas exception et se situe dans la continuité de la "recette" qui aura été celle de cet univers partagé sur 6 films. À savoir: capitaliser sur la franchise Spider-Man en faisant un film sur un antagoniste (parfois secondaire ou tertiaire) de l'Homme Araignée pour en raconter la genèse. Et comme la plupart des super-vilains de comics ne sont intéressants qu'au travers du rapport qui les unit à leur ennemi juré héroïque, et qu'il faut que le public s'attache un minimum au personnage principal, on transforme les pires salauds en anti-héros qui malgré leurs tendances violentes, œuvrent quand même pour le bien commun. Ajoutez à cela une production gangrénée par tous les défauts qui frappent actuellement une industrie du divertissement hollywoodien en crise, et voilà vous avez l'essence de ce qui fait un film du Shitty Sony Universe.

Kraven se situe malgré tout dans le haut du panier de ce qui sera sorti de cet univers cinématographique: un film médiocre certes, mais tout de même un cran au-dessus des catastrophes que sont Venom 2, Venom 3, ou Madame Web (vous noterez que ce que je viens de citer représente 50% de ce qui aura été produit par cet univers). Bref le scénario suit une recette essorée jusqu'à l'épuisement, les scènes d'action sont génériques, et le film dans son ensemble n'harangue le chaland que sur la base de sa violence graphique ("Attention, on est Rated R! Ça rigole pas!"). On est globalement entre un Punisher défenseur de la cause animale et Logan. Mais n'est pas James Mangold qui veut...

Bref R.I.P Shitty Sony Universe, mon seul regret (coupable) est de ne sans doute jamais voir l'ultime film pourri qu'aurait pu être un "Avengers" de tous ces personnages claqués au sol.