Après Killer Joe, on pensait que William Friedkin ne réaliserait plus de film à cause de ses soucis de santé. Mais il revient en fait aux documentaires de ses débuts avec The Devil and Father Amorth où, sous couvert de son fameux Exorciste, il va aller en Italie voir le père Amorth, qui réalise des exorcismes.
Le cas présent s'attarde sur une femme possédée, et qui, pour la neuvième fois (!), va tenter de se faire exorciser.
Friedkin s'interroge aussi bien sur les faits que sur le côté scientifique de la chose en demandant également à des médecins, chercheurs ou neurologues ce qu'ils pensent des cas de possession, mais aussi à des hommes d’Église. Le clou du film étant bien entendu cet exorcisme que le père Amorth va effectuer sous nos yeux, durant plusieurs minutes, avec cette femme qui semble peu à peu se métamorphoser et pousser des râles, comme si ces sons venaient de ses entrailles.
Il faut dire que c'est très impressionnant, car c'est également filmé d'un trait donc tout se passe à l'image.
Friedkin étant Friedkin, on n'échappe pas à un côté roublard, notamment sur la rencontre entre cette femme et le réalisateur mais qui (comme par hasard ?) n'a pas été filmée, mais nous est racontée en voix off avec des effets dits spectaculaires à l'image. De plus, quand Friedkin dit que cette femme, sous possession, l'a menacé, et que c'est la première fois de sa vie qu'on le menace, je ne le crois pas un seul instant.
Mais bon, ça reste intéressant pour tenter de décrypter un peu mieux le travail d'un exorciste. D'ailleurs, le père Amorth est décédé quelques semaines après ce dernier travail.