Autant vous prévenir tout de suite, ce film ne fait pas dans la guimauve. C'est cynique, c'est violent et c'est très fort.
Le problème c'est que depuis quelques temps, l'emploi de ces adjectifs me font peur.
On est pas ici dans le bobo qui se pignolle sur ses fantasmes de bas-fonds, Gaspar Noé et autres Romain Gavras peuvent bien aller se faire taper le côté pile à leur guise, là on est dans une crasse sudiste de première bourre,
un alamgame Shakespearien au sein duquel on ne peut que s'identifier aux méchants qui sont en fait les gentils et jubiler de leurs actes tous rivalisant de créativité dans la barbarie et la monstruosité.
Je ne vous cacherai pas qu'il est difficile de sortir de ce road movie sanguinaire et délicieusement Rock'n'roll sans s'interroger sur la santé de notre esprit.
Plus mature que son prédécesseur, House of the 1000 corpses (dont le visionnage n'est absolument pas obligatoire pour apprécier The Devil's Rejects), la mise en scène de cette famille fugitive de dégénérés mentaux au recours joyeusement barbares pour échapper à l'insuportable sheriff moustachu est tout simplement remarquable.
Dépourvu de temps mort jusqu'a la scène finale (un petit bijou qui marquera vos écoutes de "Free Bird" à vie) The Devil's rejects présente un produit fantasmé de la culture dégenerescente américaine. A voir.
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