J'ai découvert l'animal l'année de sa sortie, je ne connaissais ni Rob Zombie ni n'avais vu La Maison des 1000 Morts, j'étais pour ainsi dire puceau face à la bête.
Déjà l'affiche m'accroche, je veux me plonger dans son climat, l'esthétique poisseuse écrasée par le soleil du désert américain ça me branche, puis j'ai lu quelques critiques presse et l'accueil est flatteur.
J'te connais pas Rob, j'me méfierai presque vu que t'as un groupe de trash metal, mais j'vais me laisser embarquer dans ton trip donc j'envoie le truc...
Quand tu sais pas à quoi t'attendre les premières minutes te mettent cash dans l'ambiance, dans la famille Firefly on dort avec des cadavres comme si c'était cool. Maman aime ses enfants, elle en a même un monstrueux.
Tout est sec, poussiereux, sale, désuet, même les flics sont badass, enfin surtout le Sheriff campé par un William Forsythe bien teigneux à souhait.
La scène de la fusillade dans la maison est grandiose, la fuite d'Otis et Baby sous forme de générique avec Midnight Rider en bande son l'est aussi.
Je vais pas énumérer chaque scène du film car elles sont toutes plus ou moins marquante, du peu qu'on soit friand de ce genre de proposition artistique, car oui je parle d'Art avec un grand A.
Je pourrai parler de la mère Luciole, le mal incarné, quasi-possédée par le démon, malsaine jusque dans l'agonie. De la scène du motel, la référence à Leatherface, du charisme de Sheri Moon Baby parfaite en petite fille à maman complétement barge et délurée.
Je pourrai parler de Sid Haig, Captain Spaulding, j'imagine pas que ce mec puisse être quelqu'un d'autre dans la vie tellement il incarne le rôle, ça craint.
Mais le tour de force de Rob, le tour de magie j'ai envie de dire au dela du fait que le film soit malsain sans virer dans le gore, c'est cette fin qui laisse une douce impression, je m'y attendais pas et j'ai été cueilli encore une fois, ils sont beaux sur cette musique avec des flashbacks de leur bonheur, ces trois êtres immondes fonçant sur une mort certaine.
Merci Mr Zombie pour cette oeuvre sans limite imposée, au lyrisme barbare et à la beauté incandescente, ton meilleur film à ce jour.