Suite direct de "House of 1000 corpses", "The Devil's rejects" prends la forme d'un road-trip sanglant et nous raconte la fuite de plusieurs des personnages du premier opus, traqué par un shériff bien décidé à venger son frère.
Délaissant l'aspect quasi fantastique de la fin du premier opus, "The Devil's Rejects" est bien plus proche d'un thriller totalemment immoral que d'un véritable film d'horreur. La grande force du long-métrage réside, comme dans le premier opus, dans ses personnages. Là où ils n'étaient que simple bourreaux dans le premier film, ils deviennent les héros de celui-co . L'occasion pour le spectacteur de faire plus ample connaissance avec Baby, Otis ainsi que le merveilleux Capitaine Spaulding. Rob Zombie filme cette bande de tarés avec une certaine forme de compassion (et use de beaucoup de second degrès), ce qui créera très rapidement un malaise chez le spectateur. Malaise qui atteindra son apogée lorsque le spectateur comprendra que le shériff est tout aussi dément que ceux qu'ils traquent. Rob Zombie s'amusera ainsi à brouiller les répères moraux du spectateur.
Tout comme le premier film, la mise en scène se veut très "seventies" et Rob Zombie à encore une fois le don pour trouver des scènes percutantes (toute la partie dans le motel est excellente). Le grain est travaillé et les musiques très bonnes. Cependant, le film souffre de quelques défauts plutôt gênants comme un excès de ralenti franchement dispensable ou une durée bien trop courte. En effet, "L'odyssée" des personnages se révêlent au final bien pauvre, la fuite se limitant finalement à un motel et à un bar. Toujours dans les défauts, on lui reprochera un deus ex-machina totalement ridicule et tirer par les cheveux qui gâchera une séquence qui était jusque là réussie. Heureusement que l'ultime scène rattrape le coup.
Pour conclure, "The Devil's Rejects" est une suite intéressante et montre que Rob Zombie est loin d'être dénué d'idées, même si je pense que le film aurait été encore meilleur avec une durée plus longue et quelques maledresses scénaristiques en moins.