The Dirt est tel que je l'imaginais: amusant mais plat comme une chanson de Téléphone.
On jam ici en pleine «Bohemian Rhapsodysation». De la première à la dernière note. C’est tellement dommage car avec le matériel de base, qui représente tout de même le stade ultime du sex drugs & rock’n’roll, on aimerait tant que ça décolle et puis que ça se vautre, que ça enchaîne vitesse effrénée les larsens dans nos esgourdes; un film déjanté et dans la forme fidèle à l’excentricité de son contenu... The Dirt déplie délicatement les pages du bouquin dont il est issu, sans trop tâcher, et avec le minimum syndical de binouze et d’orgie bien proprettes comme il le faut à l’intérieur pour insérer le câble dans l’ampli géant Netflix sans que ça disjoncte. Toute la famille doit en profiter hein merde, faudrait pas non plus choquer le bourgeois qui chill dans son canapé. Des kilomètres de coke exhibés et néanmoins blanchis nos 4 hardos. Propre.
Malgré le mix tiède, tu passes un bon moment on ne va pas niaiser. Les anecdotes sont dingues, la galerie de rockstar(s) déroulée et les déboires inhérents à leur statut jouissifs à reluquer. Les enchaînements de scènes à défaut de surprendre divertissent pour peu qu’on soit enclin à ne pas trop en demander à une production calibrée. Car Les différents destins à ces quatre gars s’avèrent foutrement incroyables, et le film arrive l’air de rien à les incarner efficacement. Ils ont tous leur solo, et même si le cuir est tanné ou trop lisse ou trop mou, ce festival glam rock arrosé à la bud light et aseptisé au storytelling donne le change. Et ouai…
On aurait juste aimé moins de glaçons dans le Whisky.