Un cadre visuel qui change, quelques idées esthétiques qui pourraient faire le truc, une histoire de deuil qui pourrait se montrer poignante et pas simplement prétexte, et une valeur de production correcte (avec une photo sympa) ne rachètent pas vraiment le film qui a une mise en scène à se pendre de platitude et de convenance. À ce niveau là, ça n'est pas le problème de ne pas avoir peur, c'est simplement le manque absolu de personnalité dans la direction qui rend fou.
On est en Inde, on parle d'un rite qui, pour un occidental moyen, parait exotique, d'un environnement étranger qui peut créer de l'agoraphobie ou de la claustrophobie, au choix, notamment en ville avec tout ce monde, ces petites ruelles, ce côté coloré mais toujours un peu boueux. On parle d'une famille expatriée là-bas, pas de natifs. Rien qu'avec ça, il y a de quoi faire quelque chose, probablement de déjà vu certes, mais quelque chose déjà qui soit autre chose que cette histoire de fantôme qui empreinte à la maison hantée tout ce qu'il y a de classique et bizarrement, pour l'esthétique de ses apparitions, au Japon (???). À quoi bon faire un film en Inde avec des personnages qui ne sont pas du pays, si c'est pour n'avoir pratiquement aucune scène qui en tire partie. Allez tourner ça dans le Maine comme tout le monde...
En plus, ça part plutôt sur un thème dramatique, à savoir faire le deuil d'un de ses enfants qu'on a l'impression d'avoir abandonné à sa mort. Sauf qu'après le premier acte, cette partie là, la question de la culpabilité, du syndrome du survivant ou même du ressenti général de la petite soeur, tout ça passe à la trappe et laisse la place à des effets de peur très sommaires et, pire, même pas efficace en terme de jumpscare...
Ça aurait pu être sympathique ouais...mais du coup c'est juste médiocre, voire un peu moins. Bof.