Plagiat do Brazil
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Avec The Double, Richard Ayoade remodèle l'ambiance visuelle d'un Brazil expurgée de toute loufoquerie. Brumes et lumières blafardes transpercent les ombres. Aplats jaunes, bleus, marrons, gris. Guère plus. Mais justement employés. La caméra virevolte pesamment dans cet univers d'une folie morne. En son centre et son ellipse à la fois, le personnage de Simon , incarné par Jesse Eisenberg. Zélé travailleur, invisible aux yeux de tous, obsédé par sa voisine (la sublime Mia Wasikowska). Son existence est bouleversée avec l'arrivée de son double physique, contraire moral et comportemental.
L'intrigue explore l'opposition inégale entre ces deux facettes d'une même pièce. Alternant les scènes sublimes et d'autres plus forcées, The Double manque d'équilibre, notamment sur la fin où il faut toute la fougue des interprètes pour atténuer l'impression que le scénario a fait le tour depuis une demi-heure. La maestria de réalisation elle aussi semble s’essouffler, sans devenir mauvaise pour autant, juste répétitive.
The Double reste une friandise de photographies et plans délicieux. Certaines scènes - ne serait-ce que celle d'ouverture dans le métro - sont bigrement agréables, diffusant une atmosphère d'étrangeté fataliste persistante.
A noter que les compositions de Andrew Hewitt sont un gros point fort du film. Ce mélange de notes lourdes de piano assénées comme des coups de semonces, relevées par des arpèges de violon stridents habillent The double d'un châle schizophrénique implacable.
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le 25 août 2014
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