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Prélude
Une fois n'est pas coutume, c'est un critique "youtube" qui m'a donné envie de voir un film, ou plutôt deux, très exactement: il s'agit de The Eye et The Eye 2: Renaissances.
Après le visionnage d'une vidéo de l'ami Durendal qui portait sur la saga The Eye, trio de films d'horreur asiatique, j'ai été suffisamment influencé par son avis enthousiaste pour commander illico les deux premiers (le dernier ayant l'air d'un splendide navet) sur un site de vente en ligne. Si je critique le deuxième volet en premier, ce n'est pas pour faire l'original, je n'ai juste pas encore reçu le premier (que je soupçonne de plus en plus d'être "tombé du camion"...)! Cependant, The Eye 2: Renaissances étant une histoire indépendante, rien n'empêche réellement son visionnage... même si c'est le premier qui m'intéressait le plus! Bon ignorons cette déception et passons aux choses sérieuses: qu'est ce que je pense de ce film?
Nippon ni mauvais
Soyons clair, je me doutais bien que ce film ne serait pas le chef-d’œuvre du siècle mais un film créatif, éprouvant et malsain comme semble le réussir si bien le cinéma asiatique (dixit le mec qui découvre à peine les films de ce genre mais qui veut faire son grand connaisseur).
Bon, alors pour le malsain et le créatif, soyons clair, c'est réussi. Mettre en scène l'histoire d'une jeune femme fragile psychologiquement ET enceinte face à des esprits qui n'ont pas l'air de lui vouloir que du bien, ça me semble être une première. Et ça marche, on se prend réellement au jeu, on s'inquiète pour cette jolie paumée et accrochée à son ex-petit ami qui visiblement ne soucie pas une seule seconde d'elle. Joey Chang, l’héroïne, joue particulièrement bien, tout comme le reste du casting. Mention spéciale à l'actrice qui incarne le "revenant principal": loin d'être un monstre maquillé à outrance, son jeu et son visage atypique la rendent particulièrement inquiétante.
Les réalisateurs de The Eye 2: Renaissances, les frères Danny et Oxide Pang (également à l’œuvre sur le premier volet de la franchise) se montrent créatifs dans leur mise en scène et les apparitions d'esprits sont pour la plupart suffisamment originale et bien amenée même si le temps passé à fait salement vieillir quelques effets spéciaux, déjà pas véritablement crédible à l'époque (je pense notamment à une scène d'échographie avec un bébé virtuel absolument immonde). L'accompagnement sonore se montre correct: quelques bons effets à signaler mais rien de spécialement marquant.
Malheureusement tout se gâte par la suite: l'histoire décolle lentement et souffre d'un gros problème de rythme, mollement compensée par quelques apparitions qui servent uniquement à faire sursauter le spectateur lui-même, et pour cause, l’héroïne n'y prêtant, par moment, même pas attention! Et pour toutes les fois où l'on se soucie du devenir de l’héroïne, il y a forcément un moment où l'on lève les yeux en l'air en soupirant (la scène de l’ascenseur ou un esprit vient s'en prendre au bébé d'une femme enceinte est particulièrement ratée et ridicule).
Bref, The Eye 2: Renaissances est l'un de ces films sympathiques mais oubliables (à l'exception de la figure bien dérangeante de l'apparition: toi, tu es vraiment malsaine ma vieille!) qui font passer un moment correct, sans plus.
Bon, c'est quand que je reçois le premier volet, moi.