Dès le début ça commence mal à peine assis les lumières allumées, avec une vraie pub où le héros vante une marque de montre avant un spot pour les JO de Paris 2024. Une pure anticipation de placement produit, au cas où vous ne le remarquiez pas de vous même au cours des scènes à suivre. Ryan Gosling s'y donne avec tout son naturel post-ken fondant, et j'avoue m'être demandé à ce moment là si en plus d'être LE plus fructueux placement produit ultime de ces dix dernières années, le film Barbie n'était pas aussi pour Ryan un retour à son état originel de Disney kid, aussi financièrement fructueux qu’inversement proportionnel artistiquement parlant, en dépit d'Eva Mendez dans sa vie et de Drive dans sa filmographie, même s’il est vrai que Nicolas Winding Refn a de son côté sacrément dérapé.
Puis les lumières se sont éteintes et, après une dernière bande-annonce répétée à toutes les séances en ce moment pour un film d'animation avec Ryan Reynolds qui me donne personnellement envie de crever (mais ça doit être la répétition), ça continue comme une méga pub pour Sydney et son opéra en Australie, la deuxième cette année après Anyone but you (plutôt regardable), avec des très grosses voitures décomplexées mais c'est pas grave paske ya une mise en abîme, tu vois! Ouai je vois, et j'entends aussi hélas le son qui dégouline des speakers comme un burrito pancake californien surdosé qui pète les oreilles. Ça suinte des calandres comme un michael Bay.
Ensuite, la star doublée par ryan s'appelle Tom comme Cruise pendant sa période où il avait une productrice badass avant qu'elle le lâche ( mauvais choix). C’est bien simple, on croule sous les refs tout du long paske ça ressemble aussi à du Tarantino, tu vois, mais avec des ref que même les réguliers de tpmp pourront capter pour les retrouver sur leur channel favorite au forfait concurrentiel sur une période limitée de douze mois.
Notre brave cascadeur amoureux de sa collègue réalisatrice qui le lui rend bien, navigue dans un univers plus hostile qu'il n'y parait, et va avoir un problème, on s'en doute, mais rien de bien sérieux au final car il est hyper balèze Car comme dans Bullet Train, le précédent film du réalisateur, le film ne se départit jamais d'un ton étrange, cherchant à moquer son propre statut de pur entertainment nihiliste, comme l'explique à Ryan le personnage de la productrice au jeu outré, parlant du sexy bacon nécessaire aux spectateurs pour venir voir le film (sa petite amien ha ha). Un discours se voulant méta et regardez-comme-je-suis-malin, évoquant au final un Guy Ritchie de Dysneyland avec des attractions dépourvues de frisson et d’enjeu.
En somme cohérent avec la série dont il est le remake, plutôt sympathique entre 9 et 15 ans. Mais passé l’adolescence, on peut zapper. Ce que j'aurais dû faire,vous l'aurez compris