Dragon Ball Z-Story of Trunk : Evolution ?

Attention. Ne vous fier pas au titre trompeur. Car dans le domaine des fan-fiction sur DBZ, on en a eu des tas et des prometteurs (comme le récent Dragon Ball : Light of Hope centré sur Trunk et son passé). Celui-là sort un peu de nul part (enfin pas vraiment car il est français), et est très particulier car d'une part, il s'agit d'un court-métrage très métaphysique, et d'autres part, il a comme protagoniste Trunk et est sans dialogues. Oui, j'ai mélangé, court - métrage, sans dialogue, Trunk et Dragon Ball dans la même phrase.

Story of Trunk

Ce court est très ambitieux et cela se sent. La réalisation est plutôt classe pour un court et mieux fait que Kung Fury (sauf que Kung Fury relevait plus du nanar assumé). Là, c'est travaillé. Le jeu des acteurs n'est pas si mauvais que ça et les effets spéciaux bien que mal réalisés pour du cinéma passe crème pour un court. Il est clair que le court s'affranchi volontairement de ce que l'on sait de Dragon Ball pour en faire sa propre version de l'histoire, donnant un univers à mi chemin entre le réaliste et l'univers pop de Dragon Ball sans le trahir. Les scènes de combats bien que peu présentes sont quand même assez bien chorégraphiées(ce n'est pas du Star Wars mais bon) . Bon il n'y a pas du Kamehameha qui sortent de tous le cotés mais voilà c'est quelque chose (et même quand cela arrive, c'est plutôt bien fait). Dans la mesure où tout est sans dialogue, le court ne prend pas le temps de vraiment développer les personnages à l'exception de Trunk.

Strictely minima character

Ici nous avons que quelques personnages de l'univers DBZ :

Trunk (Benjamin Hubert) est comme le Trunk de l'univers de DBZ, le héro super torturé comme on le connais et c'est lui qui raconte l'histoire. Il est très développé mais il ne diffère pas trop de l'original. La différence se situe plus dans l'univers présenté ce n'est pas trop gênant.

Les autres personnages sont présents mais pas tous. On bien sûr Bulma (Aurélie Dujarrier), Professeur Brief (Christophe Perez), Krillin (), Ten-Shin-Han (Samuel Aldrich), Upa (Romain Lapierre) , la nouvelle (Carole Labouze)et Chaozu (Juliette Ceintre). Ils ne sont pas très développés non plus mais ce n'est pas un problème car l'histoire ne se concentre que sur Trunk et que c'est lui le narrateur et c'est là que ça coince un peu. Etant donné que c'est un court-métrage, donc fatalement, il sacrifie beaucoup au format et que certaines choses passent à la trappe.

Et ... Cell (Michel Durand / Jonathan Henry), Cell est la menace silencieuse avec laquelle toute la team Z (Sangoku, Vegeta, Sangohan, Piccolo en moins) se fait défoncer. Il ne parle pas comme les autres personnages et malgré tout il impose autant que certaines menaces de long métrages. Son design est un peu hybride avec sa forme première et sa forme parfaite (alors que c'est sa forme parfaite qui est mise en avant).

En attendant Goku

S'il y a bien une chose qui faut reconnaître; c'est la réappropriation habile de l'histoire de Trunk. Les différences sont visibles comme l'absence des Cyborg et des têtes d'affiches que sont Goku et Vegeta. Ce film raconte sa propre version de cette histoire et il arrive plutôt bien. D'ailleurs, l'aspect narratif permet au film de contourner la difficulté de l'identification des personnages par les vrais acteurs. En effet, on ne sent pas vraiment l'aspect cosplay dans les design mais plus un aspect réaliste et sombre qui est très attractif. Les libertés sont telles que le réalisateur s'est vraiment tout permis comme écarts et est cohérent sans pour autant déboussoler la fan-base. Le court-métrage est suffisamment bien fait pour que le néophyte puisse tout comprendre et pour que le fanboy puisse tolérer les écarts. Bref au niveau de l'histoire, mise à part une introduction assez artificielle (due au format court) des personnages, la narration est presque sans fausses notes.

Très bon fan-film

Il s'agit d'un fan-film vraiment ambitieux et très bien fait, allant jusqu'à écraser Dragon Ball : Evolution (en même temps tout écrase Dragon Ball : Evolution). Et qui prouve une fois de plus que des fans ne sont pas tous hermétiques aux moindre changement qui peuvent emprisonner un film : Coucou Watchmen ! Un film que je vous recommande très fortement (et en V.O dommage pour les non anglophones)

Version fun de la critique ici