À en perdre la tête...

The Father nous offre cette incroyable immersion dans la tête d’une personne atteinte d'Alzheimer grâce à la prestation d’un très grand Anthony Hopkins.

Who are you, exactly ?

Stupéfiant dans son rôle de vieillard perdant la boule et affrontant sa propre mémoire, il arrive avec ses mimiques et sa diction à rendre le personnage si réel. Cela s'accompagne d’un très bon casting - Olivia Colman tiraillée entre le fardeau des soins et l’amour pour son père, Mark Gatiss qui essaye au mieux d’accompagner sa femme dans cette épreuve et Olivia Williams qui essaye d’accompagner et de soigner le père - qui gravite autour de son personnage, chacun proposant un jeu qui accentue la différence et la peur entre eux et lui.

I am not leaving my flat !

La réalisation de Florian Zeller et le montage de Yorgos Lamprinos apporté au récit nous déboussolent tout autant que le personnage d’Anthony dans l’histoire. Il arrive à nous surprendre de manière magistrale, nous forçant à nous demander constamment si on n’a pas déjà vécu ce moment et à réfléchir à ce qui est réel ou non à l’instant présent. La fin nous offre quelques réponses à nos questions en nous en posant d’autres par la même occasion. On reste finalement désarçonné par la proposition du réalisateur français.

La musique toujours juste de l’excellent Ludovico Einaudi et la très belle photographie offrent au film une saveur si spéciale, le plaçant définitivement parmi les grands films de l’année.

Who... exactly am I ?

Le film est fort dans son propos et dans ce qu’il veut montrer, il joue avec nos émotions avec un tel tour de force, qu’il est difficile à finir et à revoir, il nous tire les larmes des yeux, et on espère qu’une seule chose, ne pas finir ainsi.