Le masqué, en matière de manga, il est complètement largué. Oui, il avait entendu parler de Slam Dunk, sans doute dans Joypad ou Player One, à l'époque ou ces deux magazines de jeux vidéos se tiraient la bourre et se diversifiaient. Mais de là à mettre la main sur le premier volume...
C'est donc une certaine curiosité face à des premiers retours dithyrambiques qui l'on poussé dans la salle, ainsi que l'aspect graphique de l'oeuvre, embrassant une 3D magnifique au goût de cell-shading.
Le truc le plus surprenant, c'est que The First Slam Dunk ne porte à l'image qu'un seul match, essayant d'imiter le temps réel sur le parquet. Misant donc sur une immersion de chaque instant qui fait que l'on vibre littéralement devant chaque panier réussi, ou encore face à des actions de jeu incroyables et comme sorties de nulle part.
Pas de harangues, pas de chambrages superflus, de noyades tactiques imbitables, de parquet d'un kilomètre de long ou encore de monologues intérieurs lourdingues. The First Slam Dunk se focalise sur l'ampleur et l'extrême vivacité du spectacle se déroulant dans son arène, la force de ses protagonistes et leurs mouvements dignes d'une chorégraphie magique.
A l'image, l'intensité du match qui se joue n'est jamais démentie, au gré d'une caméra ultra mobile sculptant par instant les corps dans l'effort ou encore en apesanteur, la surprise ou la résolution sur le visage des joueurs. Les montées d'adrénaline et les coups de génie, quant à eux relativisent tout simplement le temps, ultime sensation de viscéralité sportive que le film réussit à transmettre à son public.
En plus de ce match d'anthologie, le film se teinte de drame par une succession de flashbacks venant mettre en pause l'argument sportif sans jamais le parasiter. Dépeignant le difficile deuil de l'être cher et les émotions complexes ressenties par une mère en plein état de désarroi.
Comment, dans ces conditions, se sentir à la hauteur du fantôme d'un frère que l'on ne pourra à l'évidence remplacer ?
Des sentiments contraires qui viennent approfondir le personnage de Ryota et le lien entretenu avec un sport haletant, nerveux et ultra spectaculaire, au service d'une oeuvre immédiatement attachante et riche.
Comment dit-on Boomshakalaka en japonais, déjà ?
Behind_the_Mask, qui aime bien mettre la main au panier.