Loin de n'être qu'une énième parabole ronflante sur la vie-la mort-l'amour, The Fountain s'impose comme une expérience. Visuelle, émotionnelle, musicale, sensorielle... Totale. On y découvre alors des couleurs que l'on ne connaissait pas, des clartés que l'on avait oublié, des goûts dont on ne soupçonnait pas l'existence. On savoure chaque instant comme on devrait savourer l'univers tout entier, et chaque mot comme chaque note, chaque visage comme chaque larme se magnifient les uns les autres en un tourbillon d'idéalité, de transcendance, de sublime, de fastueux, de souffle-court et de tête à l'envers. Certains auront du mal à y trouver du sens. D'autres ne sauront supporter l'outrance et son emphase visuelle de sonnet galant. Mais qui l'abordera comme on ouvre un recueil de poésies, qui lira chaque minute comme autant de pages noir et or ne manquera pas d'en faire son livre de chevet.