Vous voyez dans cette substance noirâtre qui s'écoule et fait vivre ce monde du goudron ou du pétrole. On pourrait le penser car les plumes s'accorderaient bien avec comme elles le font ici avec Ink, car cela entre mieux dans ce cadre de l'écriture. Cette encre compose une mélodie dans laquelle on respire et où on cherche de l'aide pour échapper à l'inévitable chaos. La télévision fonctionne comme une fenêtre. Il faut dire quelque chose comme tout le monde le ferait et ne pas la fermer ! Ils ont peur. Tout est à la fois réel alors que rien ne l'est. Et il ne faut rien savoir sur The Frame car si l'on a vu cette machine avant de la voir dans le cadre, on sait déjà de quelle manière le scénario est écrit. Alors quand les pages sont arrachées, que l'histoire est ré-écrite et que les poursuites s'engagent, les notes sont comme de jolies flammes qui finissent par y mettre le feu. Le diable dans sa tour se joue de sa marionnette prisonnière mais la musique finit toujours par permettre de s'évader et par montrer sa grandeur comme étant l'âme même des films de Jamin Winans.