Ce film est comme un petit bonbon qui fond sous la langue, un plaisir dans la durée. Sans avoir une histoire qui peut nous tenir en haleine comme le Grand Budapest Hôtel, Wes Anderson nous montre sa vision de la France, et une vision léchée au possible. Tout n’est pas binaire mais tout est travaillé, c’est un Wes Anderson finalement. Les plans s’enchaînent et j’aimerai juste qu’ils restent un peu plus longtemps à l’écran tant ils foisonnent de détails.
Ce film se découle dans une ville imaginaire de France et raconte le dernier numéro d’un journal américain. Il se divise en trois grandes parties, trois histoires complétement indépendantes ayant chacune leurs qualités, pour cette raison tout spectateur aura sa préférée et celle qu’il aime moins. Personnellement la deuxième a réussi à me réconcilier avec Thimotée Chalamet, ce qui n’est pas un moindre exploit et rien que pour cela c’est mon coup de cœur !
Ce film a un côté fantastique, invraisemblable, particulièrement agréable. On ne s’embête pas avec la logique physique on profite juste. Deux défauts néanmoins, l’impassible Léa Seydoux qui fait du Léa Seydoux, depuis La Vie d’Adèle j’ai l’impression qu’elle fait tout le temps la même tête à l’écran. Aussi j’ai aussi un peu de mal à m’habituer aux dialogues en anglais puis en français, surtout pour la deuxième histoire, je pense qu’on aurait gagné à avoir Thimotée Chalamet en français mais il est tellement bon que je lui pardonne. Et quel plaisir de retrouver notre Mathieu Amalric national, toujours aussi bon !
Pour conclure je dirai que sans être le film de l’année on se prend au jeu et regarde le spectacle visuel avec grand plaisir. Voir Wes Anderson se faire plaisir à tourner en France et à jouer de différents style ne peut que plaire !