Le film oppose deux points de vue, celui de Sam Houser, l'artiste « rock'n roll », et Jack Thompson, l'avocat « coincé du cul ».
Le gros problème de Gamechanger selon moi est qu'il ne veut pas prendre parti. Mais cela se retourne au final contre lui car en voulant être le plus neutre possible sur deux points de vue diamétralement opposé, il donne à chaque fois deux images clichés et bêtes au possible.
D'un coté Sam Houser, est un geek fan de ping-pong et chef d'une entreprise « cool et branché » mais est obsédé par une seule chose, mettre une scène de cul dans son jeu. Et bien qu'il soit aimé par ses employés, qui n’arrêteront pas de clamer tout au long du film que c'est un génie, on a quand même du mal à voir en quoi ce Harry Potter wannabe black a pu révolutionner le jeu video.
De l'autre coté Jack Thompson, est un père de famille protestant et aimant, mais qui manque d'avoir des pensés nazis (!) dès qu'il pose ses mains sur GTA. Ce qui le lancera dans une croisade sans fin contre cet objet de pop culture blasphématoire. A partir de là, dur de croire que cet homme soit vraiment équilibré si pour lui, mélanger la réalité et le virtuel est aussi simple...
En plus à la fin il sera radié du Barreau mais le scénario essayera tout de même de lui sauver la face, parce que même quand le monde entier est contre lui, sa femme l'aime toujours...
Bon vous l'aurez compris, en voulant faire des portraits juste et pas orienté, qui auraient pu permettre à chaque spectateurs de se faire son propres avis, les scénaristes se sont complètement plantés. Les deux personnages décrit par ce film sont juste deux gros cons.
C'est dommage, parce que à part les scènes de jeux vidéos, la réalisation est vraiment pas dégueux, ya même quelques bonnes idées, et je n'aurai pas été choqué si ce film avait été diffusé au cinéma. De plus le sujet pourrait être vraiment passionnant. Après tout il y a plein de bons films qui traite de la création et de ses difficultés, mais là le coche est complètement loupé.