Makoto Shinkai ne cesse de me séduire. Avec The Garden of Words, le réalisateur livre un film poignant, que l'on pourrait de qualifier de "nouvelle poétique".
Nouvelle, car le film est très court, une quarantaine de minutes.
Mais ce court format permet de livrer sans détours et sans accrocs (certains diront de façon "brute de décoffrage") ce que Makoto Shinkai veut nous raconter : l'histoire d'un adolescent rêveur, et d'une femme un peu paumée dans sa vie actuelle qui aimerait être restée adolescente, qui se rencontrent dans un jardin, à coups de mots et de paroles... et qui vont tisser une relation à la fois sentimentale, mais aussi mélancolique.
L’animation est tout simplement magnifique : c'est comme si chaque plan voulait transmettre une part de magie, qui cumulées, créent l’œuvre et son onirisme.
Que dire aussi de la bande-son, discrète, mais usée de manière magistrale pour ponctuer les évènements importants du "conte".
Forcément, on en demanderait plus, que ces 45 minutes soient transformées en des heures. Mais c'est là toute la patte du réalisateur : nous laisser d'une certaine manière "sur notre faim", et de faire appel à notre imaginaire pour trouver notre propre épilogue à cette rhapsodie moderne.