The Garden of Works est mon tout premier film d’animation du scénariste Makoto Shinkai. Puisque avant de tomber par hasard sur la bande-annonce du court-métrage, je ne voyais pas l'intérêt de regarder ce genre d’animation. Mais pour être franc, en parcourant cette fameuse bande annonce… J'étais littéralement bluffée par la fluidité de l’animation avec cette musique à la fois mélancolique et hypnotisante. Puis cette intrigue si réaliste racontant une rencontre d'une personne qui, lorsque nous croisons son regard, nous avons envie de l'aborder. Mais sans forcément passer le pas, laissant nos destinations respectives nous appeler sans perspective de se revoir. A moins que le destin décide du contraire ..
C'est donc en moins de deux que je me suis précipité sur mon site de streaming favori afin de lancer ce que je pense être une véritable merveille
Synopsie : «Takao,un jeune lycéen de 15 ans en plein apprentissage pour devenir cordonnier, sèche les cours et dessine des chaussures dans un jardin japonais. Il y rencontre une mystérieuse femme, Yukino, qui est plus âgée que lui, d'une dizaine d'années. Par la suite, et sans se donner rendez-vous, ils commencent à se voir encore et encore, mais seulement les jours de pluie. Ils finissent par discuter ensemble et s’ouvrent l’un à l’autre. Mais la fin de la saison des pluies approche...»
Même s'il faut admettre que tout n'est pas parfait. A travers cette maladresse dans une romance, réunissant un ado et une jeune femme à trois printemps de son trentième anniversaire. Cette œuvre la frôlait du bout des doigts. A travers ces sublimes paysages emmitouflés par un piano aux notes mélancoliques dresse un portrait d'une rencontre anodine mais saisissante de réalisme. Dont les personnages sans excentricité, ni caricaturés. Bref d'une telle simplicité, que nous nous y identifions à eux.
A travers cette identification personnelle d'un réalisme palpable, le court métrage nous renvoie des émotions comme si nous étions nous même acteurs de cette rencontre sous la pluie. Car en effet, au cours de ces rencontres, chaque jour de pluie, va créer une intimité entre les deux protagonistes. Puis il y aura à un certain moment, un élément qui va perturber leurs « tête-à-tête ». Comme si, ils étaient réunis en dehors de la lisière du temps dans une sorte de cocon intimiste. Cela nous renvoie donc à une ambiance paisible avec un fond sonore mélancolique. Nous avons aussi, une relation amoureuse naissante symbolisée par une pluie qui tombe de manière de plus ou moins importante en fonction des sentiments amoureux qu'éprouvent les deux personnages.
Paradoxalement, la métaphore de la pluie est intrigante. Puisque en général, nous identifions la pluie à quelque chose de négatif voire dépriment.
Contrairement à ce que l'on peut panser, le court-métrage n'est pas exclusivement basé sur la romance. Puisque l'idée de la confiance et du mensonge, forme avec l'amour un tout. Nous allons donc facilement nous identifier au personnage principal. Celui-ci, qui caresse le rêve de devenir cordonnier semble être un rêve trop lourd pour ces épaules. Tendis, qu'il va d'un autre côté, connaître son premier amour.
The Garden of Works, nous fait donc ressentir le besoin d'avoir au réveil le regard tourné vers le ciel attendant un signe afin de revoir une nouvelle fois cette personne dont nous ne savons absolument rien, mais qui malgré tout, occupe toutes nos pensées.
Cependant à travers cette romance naissante, il faut garder à l'esprit que la différence d'âge d'une dizaine d'années entre un ado de 15 ans et une adulte de 27 ans peut déstabiliser.
Pour conclure, cet animé est tout simplement magnifique. Il est dû à un subtil mélange entre une ambiance sonore es une OST qui approfondit l'immersion dans l'animé. Bref, une véritable claque esthétique que cela soit dans le fond ou la forme.