Quel rapport entre un serveur et une boîte de production ?
Pour le simple plaisir de l'anecdote, des retournements de situations Hollywoodiens dans tous les sens du termes ou pour les dessous d'une des plus prolifiques entreprises de production cinématographiques, The Go-Go boys est une petite pépite pour les yeux.
Sans être vraiment fan des films d'actions, que je juge souvent avec condescendance, soyons honnêtes, je dois admettre que je traîne une bonne poignée de ce genre de film dans mes plaisirs coupables. J'allais donc voir ce film dans un état d'esprit un peu particulier, mélange entre envie de se faire surprendre et nostalgie d'une période révolue.
Et à ce titre, j'en ai eu pour mon pognon.
Le documentaire démarre dans les confins des années 70 en Israël, retraçant les début de la collaboration Golan - Globus, puis le rachat et enfin la vente de la Société Cannon, et me faisant penser un temps que je m'étais trompé de salle. Mais on attaque néanmoins dans le vif du sujet, avec une mise en scène intéressante et dynamique, qui fait constamment le pont entre aujourd'hui et les images d'archives sans jamais interpréter. On voit les points de vue des différents protagonistes, autant des deux intéressés que de leur familles et associés sans jamais abuser de la larmichette.
Au contraire, on découvre de nombreuses anecdotes, comme un Jean-Claude Van Damme serveur dans un restaurant Français, déconfit après s'être fait éconduire par le tandem israélien, et qui se verra finalement proposer le rôle phare de Blood Sport après avoir donné un coup de pied au dessus de la tête de Golan sans avoir fait bouger un bol de soupe qu'il tenait à la main. Tout est dans cette veine avec The Go Go Boys. Sans être inoubliable, il est touchant. Il nous montre l'amour de Menahem Golan et de Yoram Globus pour le cinéma, ou plutôt pour un genre de cinéma, accessible et divertissant avant tout. C'est ce que j'ai peut être tendance à oublier quand je regarde un film d'action, en me focalisant peut être un peu trop sur le côté stupide du scénario ou le jeu des acteurs.
Mais surtout The Go-Go boys apporte un regard d'une tendresse surprenante sur ces deux compères. Derrière les rebondissements hallucinants de leur société, qui confinent presque au scénario de science fiction par moments, on perçoit au final les protagonistes comme des gens apaisés et pas revanchards pour un sou. Trente ans de ciné, de rivalité et de business ça pourrait pourtant rendre amer. Mais non.
C'est cette note positive que je retiens avant tout, surtout la fin que je tairais pour vous en laisser la fraicheur, vraiment sympa.
Un film que je vous recommande donc, si vous avez un jour regardé l'un de leurs trois cent films entre 1979 et 1993.