C'est un plaisir coupable, un mélange du petit chef et du manga Toriko (à cause de la sacralisation de la nourriture).
Un chef cuisinier pompeux et obsédé par l'argent au détriment de la satisfaction culinaire de ses clients, est renversé et détrôné de son statut de "God of Cookery". Il revient à la case départ pour réapprendre à cuisiner et retrouver son éclat d'antan.
C'est du pur Stephen Chow : un humour complètement décalé avec des situations complètements absurdes. Les 30 premières minutes qui dépeignent l'ego surdimensionné de notre chef cuisinier sont hilarantes : l'émission de cuisine, le building de 180 étages, les astuces du chef pour faire consommer toujours plus la clientèle...
Puis vient la phase que je décrirai comme celle du réapprentissage pour notre chef un poil plus sérieux qui marque un vrai ralentissement et rend le film un peu mou, sans saveur. Heureusement, on retrouve le compère de Stephen Chow, Ng Man-Tat un chef de gang qui souhaite conquérir des territoires grâce à la nourriture ... Après cette phase de digestion, on arrive sur le dernier arc du film centré sur la compétition qui sacrera le nouveau "God of Cookery".
Et là préparez-vous à rentrer dans du grand n'importe quoi, Stephen Chow se lâche complètement et les dernières minutes du film pourraient presque frôler le nanar :
Alors que l'intensité en cuisine prend des allures de western, le film bascule dans une bataille culinaire titanesque avec des phases de kung-fu assaisonnées de mythologie ...
Cependant, cette avalanche de saveurs souffle le chaud et froid. Si les 30 premières minutes du film sont vraiment excellentes, le reste est relativement passable comme le bol de nouille du début de film. Quelques moments sortent du lot et le film passe relativement, vite.
C'était bon, mais je n'irai pas me resservir.