Pour son huitième film, le génial Wes Anderson revient avec un nouveau délire absolument frappadingue où l'on atterrit en pleine Europe de l'entre-deux guerres où un concierge d'hôtel et son lobby boy vont vivre une aventure à couper le souffle. Inspiré par les écrits du dramaturge autrichien Stefan Zweig, The Grand Budapest Hotel porte indéniablement la patte si particulière de son réalisateur : symétrie omniprésente, couleurs flamboyantes, plans fixes tels des peintures réalistes, décors imaginatifs, personnages délurés et situations grotesques pour un nouveau vaudeville aussi excitant que les précédents...


Un prestigieux hôtel français dirigé d'une main de fer par un charmeur de vieilles dames (Ralph Fiennes, hilarant) qui fait l'apprentissage d'un jeune lobby boy immigré (Tony Revolori, une révélation) et qui se retrouve mêlé à une sordide histoire d'héritage. Des soldats, un fils héritier cruel (Adrien Brody) et son homme de main sanguinaire (Willem Dafoe), un vol de tableau d'une valeur inestimable, une histoire d'amour, des courses-poursuites, des trahisons, des déguisements, des évasions... On nage pour sûr dans un l'univers de Wes Anderson, cet univers poétique constitué de séquences déjantées, de dialogues écrits à la virgule près et de cette mise en scène soignée et millimétrée.


Se rapprochant plus du Fantastic Mr. Fox aux thèmes et au rythme effréné similaires, The Grand Budapest Hotel s'ajoute aux multiples chefs-d'œuvre de son auteur, décidément immensément grand. Comment ne pas tomber sous le charme de cette histoire rocambolesque au possible qui présente une nouvelle fois un casting incroyable et varié où se rencontrent, outre les personnages principaux cités, les fidèles Bill Murray, Owen Wilson, Jason Schwartzman, Edward Norton et Tilda Swinton accompagnés d'un Harvey Keitel méconnaissable, d'un F. Murray Abraham touchant, d'un Jeff Goldblum sur le retour et même de Jude Law et nos compatriotes Mathieu Almaric et Léa Seydoux. Bref que du lourd pour un film forcément burlesque peuplé de séquences hilarantes et d'autres moments plus romantiques, dans la lignée des récentes productions de Wes Anderson. En somme, n'hésitez plus à contempler cette merveille : vous allez fondre, c'est garanti !

Créée

le 5 avr. 2019

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