The Grand Budapest Hotel par Jeremy Coifman
Véritable bande dessinée aux vignettes fourmillantes de détails et de couleurs, The Grand Budapest Hotel est aussi une comédie d'aventure burlesque en mouvement perpétuel. J'aime la façon qu'a Wes Anderson de faire vivre son univers.Il balade sa caméra et joue de la grammaire cinématographique (notamment ses fameux travellings ou les champ/contrechamp)de façon finalement simple, mais toujours élégamment. De ce casting incroyable, je retiendrai l'interprétation génial de Willem Dafoe, qui à chaque apparition déclenche l'hilarité.
Peut-être pas le Anderson qui m'a le plus touché (bien que la relation entre Gustave et Zero reste très réussie), mais le plus maîtrisé.
Comme dit par d'autres, la structure du film est loin d'être inutile. Cette idée de transmission qui est au centre du film (de Gustave à son Lobby Boy, de Zero à l'auteur, de l'auteur au lecteur) devient vital pour entretenir la légende, comme il est vital de garder cette fantaisie au cinéma.
Anderson avec ces décors en carton pâte, ces évasions de prisons rocambolesque, ces cascades improbables, invoque un cinéma lointain qu'il est aussi nécessaire de transmettre.