Charmé j'ai été, charmés vous serez je l'espère.
Voilà un film dont je ne connaissais absolument rien avant d'aller le voir. Tout au plus, j'avais dû voir la bande annonce une fois au cinéma ainsi qu'un petit reportage au cours d'un journal télé. C'est donc l'esprit libre de tout préjugé que j'ai pu découvrir The Grand Budapest Hotel.
Comédie au charme désuet et à l'univers décalé, ce film nous ramène en trois temps dans une Europe à la veille de la Seconde Guerre mondiale pour nous fixer un décor. Une fois celui-ci posé, nous suivons les tribulations de monsieur Gustave — concierge du Grand Budapest Hotel et personnalité essentielle de l'univers de ce palace — et du tout nouveau garçon de lobby, Zéro. Bienséance et haute bourgeoisie forment le quotidien des deux personnages principaux avant que le décès d'une excessivement riche veuve et les manigances de la famille ne viennent semer la pagaille.
Amusant et rythmé juste comme il faut, ce film est une grande bouffée d'air frais avec son univers loufoque, ses ambiances aux charmes surannés et ses quelques trouvailles visuelles plaisantes. Et en plus de tout cela, il se paie le luxe d'être bien filmé, bien dirigé et bien joué. Quelques têtes d'affiches sont d'ailleurs présentes mais elles n'en font jamais plus qu'il n'en faut et les acteurs principaux un peu moins connus — ou moins connus de moi dirons-nous — sont tout aussi convaincants. Si ce n'est même plus en fait.
Vous l'aurez compris, The Grand Budapest Hotel est un film que je ne saurais que trop vous conseiller. Et si vous en avez l'occasion, profitez de la version originale. C'est celle qu'il m'a été donnée de voir aujourd'hui et les accents ajoutent énormément à l'ambiance qui ressort de ce film. Jamais excessifs et toujours plaisants, ils font clairement parti du charme de l'ensemble. A voir je vous dis.