Après le chef d'oeuvre qu'était Moonrise Kingdom, Wes Anderson retrouve sa bande d'acteurs fétiches en second rôles dans un nouveau film des plus original et inventif. On y suit l'histoire de Gustave H., gérant d'un célèbre hôtel et charmeur de vieilles dames particulièrement, qui se voit léguer un tableau d'une valeur inestimable par une de ses défuntes "amies" et qui passe donc sous le nez de la famille. C'est sur cette histoire d'héritage que l'homme et son fidèle compagnon Zéro Moustafa, le lobby boy de son hôtel, vont se lancer dans une véritable enquête. On retrouve donc au premier rang du film un excellent Ralph Fiennes ainsi que du désormais sympathique Tony Revolori jalonnant dans des décors loufoques mais à la fois somptueux et ne citons pas cette exquise brochette de second rôles, tous plus formidables les uns que les autres. Le caractère du précédent film d'Anderson étant très enfantin, il arrive à retranscrire ici son univers propre à lui grâce à des scènes à l'humour irrésistible, des dialogues de poésie et des mouvements de caméra propres à lui. Et grâce à son imagination débordante, le réalisateur arrive à nous tenir en haleine du début à la fin. De plus, l'idée est vraiment très originale d'alterner les formats de l'image, du 4:3 au 16:9 en passant par le cinémascope, pour montrer les différentes époques évoquées. A cela s'ajoute la magnifique composition d'Alexandre Desplat en parfait raccord avec l'ambiance du film. The Grand Budapest Hotel est donc, pour l'instant, le film de cette année avec son univers unique, rempli d'originalité, un Wes Anderson au top de sa forme, des acteurs tous géniaux et bande originale parfaite. Voila enfin quelque chose de différent depuis un début d'année plutôt catastrophique. A voir absolument en Version Originale.