The darkness of the child
Bon on résume : un gamin martyrisé fait pousser un arbre sur son lit, l'arbre accouche d'une grand-mère qui finit par crever. Résumé très objectif comme vous pouvez le constater.
C'est à se demander ce que ses parents ont fait au pauvre petit Lynch ? Non parce que là il a quand même un sacré pet au casque ! Le "court" (qui dure une éternité) montre un cauchemard dans un univers enfantin. Lynch fait rimer ici "enfantin" avec "violence" "obscurité" "laideur"... Normal j'ai envie de dire.
Sur la forme c'est un vrai exercice de style, presque expérimental. Des plans très serrés, TRES obscurs : la seule lueur est celle, spectrale, des visages blancs crispés des personnages, rajoutez une bande son opressante jusqu'à la migraine et vous aurez une bonne raison de vous foutre en l'air avant les 33 minutes du film. Ce qui est remarquable c'est justement la superposition de différents univers : tous obscurs, tous reliés, tous opressants. D'où mon interrogation sur la schizophrénie probable de ce gamin ?!
Car j'arrive là à parler du fond... enfin essayer. Oui essayer : car j'ai un petit souci neuronal qui m'empêche de trouver le moindre sens à ce que je vois. Ok pour l'espèce de complexe d'Oedipe, on a compris : ce gamin est dérangé (compris aussi que Lynch s'incarne dans ce gamin). Je ne peux que supposer qu'il y a un sens philosophique profond au moindre élément de ce court.
Je dirais plutôt que c'est un film profondément poétique et symbolique sur les rêves sombres d'un gosse prisonnier de la réalité (ouh que c'est beau sortez les violons et les mouchoirs snif). Sérieusement ça me reste en travers de dire ça mais c'est de l'art pour de l'art, ya aucun sens à y chercher (encore moins à trouver), juste la reconnaissance d'un film qui va au bout de ses partis pris esthétiques. On pourrait débattre pendant des heures sur la symbolique enfouie très profondément dans ce film... mais je m'en passerai. C'est une prouesse de montage et de technique cinématographique ; ET C'EST TOUT !