Naïvement, j'ai cru qu'avec Red Notice on avait atteint le sommet de l'invraisemblance. Monumentale erreur.
En compilant tout ce qu'il y a de plus improbable dans Jason Bourne, John Wick et Man on fire sur un fond de sempiternelle histoire de tueur trahi par son organisation, les frères Russo ont réussi à torcher la bouse la plus affligeante de la décennie.
Les scènes d'action les moins crédibles jamais filmées viennent émailler un scénario débile rempli de dialogues crétins, de gentils très très gentils et de méchants très très méchants.
Nos deux idiots auréolés d'un prestige marvellien peu mérité ont cramé 200 millions de dollars pour rater ce qui faisait le fond de commerce de Steven Segal pour 400 fois moins d'argent dans une banlieue de Bucarest.
Un Ryan Gosling invulnérable passe son temps à voler les pompes des sbires qu'il rencontre pour se donner un petit côté John McClane. Ana de Armas tente de nous convaincre qu'on peut être badass tout en étant super sensible et sexy. Chris Evans s'est affublé d'une moustache à la Magnum pour avoir l'air dangereux et empile des punchlines moisies pour constamment nous rappeler à quel point il est très très méchant.
De bien tristes retrouvailles après Knives out.
Bref cette merde est tellement puérile et caricaturale qu'il sera impossible d'en faire une parodie.
Encore deux heures de perdues. Courage, fuyez.