Présenté comme un mélange entre Funny Games et Orange Mécanique (le réalisateur admet cette influence pour ce dernier), c'est surtout d'une grande connerie !
Alors déjà, laisser penser que la musique (classique) peut faire adoucir les moeurs, c'est stupide, mais laisser dire que quand on est dans la merder, la seule solution, c'est l'ultra-violence, c'est con.
Filmé comme du Haneke, à base de longs plans fixes, on suit la descente aux enfers de trois jeunes, qui croient que la violence va les sauver, et ça va se conclure par une scène dite très discutable, mais dont une seule partie m'a gêné.
La dernière partie est une intrusion dans un couple aisé, où les désirs les plus bestiaux des trois types vont être assouvis durant de longs plans de souffrance, faisant référencé à Orange Mécanique.
Mais ce que n'a pas compris le réalisateur, ce n'est pas la violence même que l'on voit qui peut choquer, mais l'effet qu'elle produit sur le proche peut être encore plus fort.
Dans le film de Kubrick, on assiste aussi à un viol d'une femme sous les yeux de son mari, mais on ne le voit pas, seulement à travers le regard épouvanté de l'homme, et ça, c'est vraiment plus fort, plus dur à vivre.
Au lieu de ça, on voit une femme se faire violer par les trois types, se faire pisser dessus, se faire enfiler une bouteille de bière, mais quel intérêt de le montrer ? Au lieu de m'avoir choqué (car il m'en faut un peu plus que ça dans les films), ça coupe l'effet recherché et on s'en fout éperdumment.
Il y a aussi le fait d'employer des images d'archives de la guerre pour montrer la violence d'une pénétration forcée, et là, on est à deux doigts de rire, en pensant à du ZAZ trash.
Non, décidément, ce film est sans aucun intérêt, et quand les réalisateurs auront compris que la violence et l'effroi sont plus à suggérer qu'a être exhibées sur l'écran, on aura fait des progrès.