The Great Ecstasy of Robert Carmichael par Thomhess
J'ai longtemps cru pouvoir tuer une personne de sang froid. Peut-être par rapport au peu d'intérêt que j'attache à la vie d'illustres inconnus. Je ne sais pas. Et comme je n'ai jamais eu l'occasion d'étouffer mon poing sur le visage d'autrui, les années de frustrations et d'infortune aidant, j'avais dans l'idée d'être en mesure de laisser ma colère jaillir jusqu'à ce que s'éteigne une vie.
Hé bien non. The Great Exctasy of Robert Carmichael, en sa qualité d'expérience cinématographique ô combien malheureuse, a voilé définitivement mon esprit vengeur.
Premièrement ne le regardez pas. C'est provocateur, lent et dénué de liens. Je suppose que ce fut l'objectif du réalisateur au terme du montage, lorsqu'il a compris avoir tourné un bon bousin british.
La critique disait « à mi-chemin entre Irréversible, Orange Mécanique et l'oeuvre de Michael Haneke ». D'accord il y a un viol un peu gore commis par trois adolescents drogués en mal de vivre dans la maison d'un couple de bourgeois. Cela ne s'appelle plus des influences mais du plagiat.
Deuxièmement. Rien.
Il n'empêche que cette scène finale d'ultra-violence m'a quelque peu retourné l'estomac et, causée par une miteuse empathie, mon incapacité à tuer m'a été révélée. Ou peut-être était-ce juste le principe de la torture... Malheureusement, ces derniers sentiments de malaise ne proviennent pas d'un tour de force du scénariste ou du réalisateur.